1. The Pretenders - Brass in Pocket
Brass in Pocket, un morceau pop parfaitement équilibré qui capture le sentiment de se pavaner en se sentant invincible. Pourtant, Chrissie Hynde s'y opposait catégoriquement en tant que single. Malgré ses réserves, le morceau a grimpé au sommet des classements en 1980, laissant Hynde consternée. Son rejet persistant souligne le paradoxe entre la perception extérieure et la vision interne des artistes.
2. Kanye West - Gold Digger
Kanye West, pragmatique, considère Gold Digger comme un moyen d'atteindre un objectif financier, plutôt qu'une œuvre qu'il affectionne. Il révèle ouvertement ne jamais avoir vraiment aimé la chanson mais l'a utilisée comme levier financier pour financer des projets innovants, soulignant ainsi la dualité souvent complexe entre la créativité artistique et les réalités commerciales.
3. Madonna - Like a Virgin
Madonna, icône pop, dédaigne parfois ses succès précoces, illustrant ainsi son évolution en tant que personne et artiste. Le rejet de Like a Virgin est présenté comme un signe de croissance, avec des déclarations audacieuses exprimant son aversion pour réinterpréter d'anciens succès. Ce refus témoigne de son désir de se distancer de son ancien moi artistique.
4. R.E.M. - Shiny Happy People
R.E.M., après une décennie en tant que groupe alternatif influent, change de cap dans les années 90 avec Shiny Happy People. Malgré son intention de créer une chanson pop joyeuse, le groupe regrette rapidement cette décision. La chanson, destinée principalement aux enfants, montre la tension entre l'expérimentation artistique et la réception publique, soulignant les défis de l'évolution musicale.
5. Radiohead - Creep
Creep, détestée par Radiohead, devient leur carte de visite internationale dans les années 90, suscitant des différends légaux et des critiques internes. Bien que Thom Yorke la qualifie sarcastiquement de "crap", la chanson finit par s'adoucir avec le temps, symbolisant l'inévitable relation complexe entre les artistes et leur succès commercial.
6. TLC - Creep
Creep, une autre chanson éponyme, faillit ne jamais voir le jour en raison de désaccords internes. Lisa "Left Eye" Lopes, membre de TLC, s'oppose à son message et menace même de boycotter le clip. Son refus persistant souligne la lutte entre la narration artistique et les convictions personnelles au sein du groupe.
7. Run-D.M.C. - Walk this Way
La reprise de Walk this Way par Run-D.M.C., une idée initialement suggérée par le producteur Rick Rubin, dépeint le conflit culturel entre le hip-hop et le rock. Les difficultés à interpréter les paroles de la chanson originale soulignent les défis de la collaboration musicale intergenre.
8. Simple Minds - Don't You (Forget About Me)
Don't You (Forget About Me), le succès des Simple Minds des années 80, résulte d'une collaboration contrainte avec le scénario du film The Breakfast Club. Bien que le groupe ait initialement critiqué la chanson, elle devient un hit incontournable, illustrant la tension entre l'intégrité artistique et la demande commerciale.
9. A Flock of Seagulls - I Ran
I Ran, le hit emblématique, devient à la fois une bénédiction et une malédiction pour A Flock of Seagulls. Le leader du groupe, Mike Score, avoue initialement en être las, mais reconnaît finalement son importance en tant que legs musical, soulignant ainsi la complexité de la relation entre les artistes et leurs créations.
10. Frank Sinatra - Strangers in the Night
Même Frank Sinatra, une légende incontestée, exprime son aversion pour Strangers in the Night, déclarant ouvertement son mépris pour la chanson. Sa franche hostilité démontre que même les icônes peuvent se lasser de leur propre image publique.
En conclusion, ces exemples illustrent la tension persistante entre la créativité artistique et la réception du public, révélant les complexités des relations entre les artistes et leurs propres créations musicales.